Musiques de la Renaissance

Bonjour,
je viens de découvrir votre site. J'y ai retrouvé plein de chants que je connais. C'est sympa.
Peut-être allez-vous pouvoir m'aider. Je vais participer à un stage le 30 mai à Angers et il y a un chant (de Pierre Certon) dont je ne comprends pas très bien les paroles et impossible de trouver une explication sur le Net Voici la phrase, la difficulté est sur la phrase soulignée:
Si jay eu tousjours mon vouloir
De mettre tout a non chaloir,
Par la vertu orte (ou or te) suffise
Et cesse de plus te douloir....
Si quelqu'un avait une idée, ce serait génial
Merci

Apiacere a écrit:

Bonjour,
Si jay eu tousjours mon vouloir
De mettre tout a non chaloir,
Par la vertu orte (ou or te) suffise
Et cesse de plus te douloir....
Si quelqu'un avait une idée, ce serait génial
Merci

Source : le Littré = chaloir : Être d'importance, causer du souci.
« Il ne vous doit chaloir ni de qui, ni combien »
(Abbé Mathurin RÉGNIER, Sat. XII) donnerait en bon 2010
« ça ne doit pas compter pour vous – peu importe de qui ça vient, ni combien cela coûte »
Autrement dit : "qu'est-c' t'en a à f..." en vieux 2009...

Je traduirais cette strophe (peut-être témérairement ) par :
« Si j’ai toujours obtenu tout ce que j'ai voulu
Et considéré que rien n’a vraiment d’importance,
De vertu maintenant je dois me suffire –
Et cesser de me complaire dans la souffrance »

et il me rappelle le dicton : la vertu comporte sa récompense en elle-même.
il n'a plus qu'à réellement se contenter de ne pas accorder d'importance à sa souffrance, comme il prétend savoir faire...
Visiblement ce serait suite à un gros gros chagrin…

la suite c'est:
Car tu ne pourroys mieulx valoir,
méprisant ce que chascun prise
O sotte et maulvaise entreprise,
De me cuyder exterminer,
la grace par vertu conquise
Est malaisée à ruiner.
J'ai du mal à comprendre "cuyder".
Si tu as encore un petit moment... Après promis j'arrête!!!

Apiacere a écrit:

la suite c'est:
Car tu ne pourroys mieulx valoir,
méprisant ce que chascun prise
O sotte et maulvaise entreprise,
De me cuyder exterminer,
la grace par vertu conquise
Est malaisée à ruiner.
J'ai du mal à comprendre "cuyder".
Si tu as encore un petit moment... Après promis j'arrête!!!

en réalité, c'est Anne R qui répond (je n'agis qu'en tant qu'administrateur de ce forum, éberlué par tant de science...


''
cuyder c'est : vouloir, chercher à,
Tout ça, c'est un vrai plaisir !
n'hésite pas !

je tâcherai d'aller plus loin dans toute cette strophe, mais déjà, il veut se tuer...

j'ai l'impression qu'il me manque le début pour comprendre la fin...
est-ce que je pourrais avoir tout le texte ?
parce que je pars du principe qu'il se parle à lui-même, mais je me plante peut-être...

avec le vieux français, le plus facile à faire, c'est le contre-sens !
mais c'est aussi amusant qu'un casse-tête !
et j'aime bien finir ce que je commence, si je peux.

""

(merci Anne!)

...et merci pour le compliment sur le site, Apiacere

Bienvenue et ...avec plaisir!

Je ne sais pas trop à qui je réponds...Mayer? Anne?
En tout cas à nouveau grand merci au talent d'Anne.
Le texte de la chanson est uniquement composé des deux textes que je t'ai envoyés à la suite l'un de l'autre C'est aux éditions Choeur & Créations... Je n'ai rien de plus pour ce chant, il est assez court0. On a deux reprises et évidemment des vocalises qui s'étirent sur certaines syllabes comme d'hab.
C'est un régal de lire ta prose.
Merci à également à Mayer pour l'accueil.